Appel à communication : Construction Site Photography

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Between document and art form, ‘photography is inherently ambivalent’, as art historians and photographers Soulages and Ferrere write. This duality is particularly evident in historical construction site photographs that have served diverse and sometimes conflicting agendas, from promoting innovative construction techniques to denouncing appalling labor and safety conditions. In addition, scholars have employed this medium as a lens for understanding the evolving construction practices and the often-chaotic daily conditions in which they occurred, all while acknowledging the inherent artistic qualities of some of these photographic works.

This special issue aims to (re)think the ambiguity of construction site photography as a valuable resource for understanding the multifaceted agendas at their inception, their subsequent (and sometimes unintended) use, as well as the novel research interpretations and methodologies they enable. We invite scholars from the field of construction history, as well as researchers from urban planning, colonial history, legal history, architectural history, economic history, anthropology, and related fields to reflect on construction site photography as a lens for analyzing construction sites and processes.

Possible innovative readings and approaches can include:

  • Material culture studies: investigating the physical and material aspects captured in construction site photographs can help to understand historical building practices.
  • Technology and innovation: analyzing how techniques and technologies in these photographs reflect economic and industrial contexts.
  • Visual semiotics and iconography: applying visual semiotic analysis to decode the symbols, signs, and meanings embedded in construction site photographs.
  • Socio-spatial analysis: photographic evidence can give new insights into how space is utilized and managed on construction sites, in the segregation of labor roles and in the interaction between workers and their environment.
  • Forensic studies and visual jurisprudence: forensic techniques allow to analyze safety violations, labor exploitation, and regulatory non-compliance. Additionally, photographs were used in legal contexts and as visual documentation in regulatory frameworks.
  • Digital humanities and GIS mapping: Geographic Information Systems (GIS) can be used to overlay historical photographs onto modern maps to reveal changes in urban landscapes, spatial relationships and the spread of building technologies and practices.
  • Post-colonial perspectives: reinterpreting construction site photographs to explore how colonial power structures influenced construction practices, labor exploitation, and the representation of indigenous workers and materials.
  • Critical discourse analysis: textual elements within and accompanying construction site photographs, such as captions, advertisements, and articles can reveal the narratives that shaped (public) perception of construction projects and labor conditions.
  • Network analysis: studying the relationships and interactions between stakeholders in construction allows to highlight the social and economic networks that underpin construction activities.
  • Environmental history: photographs reveal how construction sites altered landscapes, affected local ecosystems, and contributed to urban environmental changes.

By embracing innovative approaches, this special issue aims to provide a comprehensive and nuanced understanding of the multifaceted nature of construction site photography. The goal is to reveal its potential to inform a wide range of academic inquiries and interpretations, offering new insights into historical and contemporary construction practices.

How to submit a proposal (abstract)

Proposals should include a title and a summary of around 2,500 characters, as well as the author’s contact details (name, position, institutional affiliation, email and postal address). Proposals must be sent to info@abch.be and to rcarvais@noos.fr, before 15 December 2024. Texts may be written in one of the following languages: French, Italian, English, Spanish, German or Portuguese.

In terms of length, the full articles may range from approximatively 30,000 to 50,000 characters. Proposals will be selected by the editors of the special issue, while articles will be evaluated by two referees appointed by the editorial board of Aedificare

Calendar:

15/12/2024:                     Deadline for proposals

15/01/2025:                     Notification of approval of the proposal

15/06/2025:                     Deadline for submission of the full article

1/08/2025:                        Comments by referees sent to the author

15/09/2025:                     Final version of the paper submitted

Early 2026:                       Publication of the issue

La photographie du chantier


Appel à résumés pour numéro thématique de Aedificare
Rédacteurs: Laurence Heindryckx, Tom Broes, Simon De Nys-Ketels and Robby Fivez
Entre document et forme d’art, « la photographie est intrinsèquement ambivalente », comme l’écrivent les historiens de l’art et photographes Soulages et Ferrere. Cette dualité est particulièrement évidente dans les photographies historiques de chantiers de construction qui ont servi des objectifs divers et parfois contradictoires, allant de la promotion de techniques de construction innovantes à la dénonciation de conditions de travail et de sécurité déplorables. En outre, les chercheurs académiques ont utilisé le médium pour mieux comprendre l’évolution des pratiques de construction et les conditions quotidiennes souvent chaotiques dans lesquelles elles se sont déroulées, tout en reconnaissant les qualités artistiques inhérentes à certaines de ces œuvres photographiques.
Ce numéro spécial vise à (re)penser l’ambiguïté de la photographie de chantier en tant que ressource précieuse pour comprendre les agendas multiformes de leur création, leur utilisation ultérieure (et parfois involontaire), ainsi que les nouvelles interprétations et méthodologies de recherche qu’elles permettent. Nous invitons des spécialistes de l’histoire de la construction, ainsi que des chercheurs en urbanisme, histoire coloniale, histoire du droit, histoire de l’architecture, histoire économique, anthropologie et autres domaines connexes à réfléchir sur la photographie de chantier en tant qu’outil d’analyse des chantiers et des processus de construction.

Les lectures et approches innovantes possibles peuvent inclure :

  • Étude de la culture matérielle : l’examen des aspects physiques et matériels capturés dans les photographies de chantier peut aider à comprendre les pratiques de construction historiques.
  • Technologie et innovation : analyse de la manière dont les techniques et les technologies représentées sur ces photographies reflètent les contextes économiques et industriels.
  • Sémiotique visuelle et iconographie : application de l’analyse sémiotique visuelle pour décoder les symboles, les signes et les significations incorporés dans les photographies de chantier.
  • Analyse socio-spatiale : les preuves photographiques peuvent offrir un nouvel éclairage sur la manière dont l’espace est utilisé et géré sur les chantiers de construction, la ségrégation des rôles de travail et l’interaction entre les travailleurs et leur environnement.
  • Enquêtes médico-légales et jurisprudence visuelle : les techniques médico-légales permettent d’analyser les violations de la sécurité, l’exploitation de la main-d’œuvre et le non-respect des réglementations. En outre, des photographies ont été utilisées dans des contextes juridiques et comme documentation visuelle dans des cadres réglementaires.
  • Humanités numériques et cartographie SIG : Les systèmes d’information géographique (SIG) peuvent être utilisés pour superposer des photographies historiques sur des cartes modernes afin de révéler les changements dans les paysages urbains, les relations spatiales et la diffusion des technologies et des pratiques de construction.
  • Perspectives postcoloniales : réinterprétation de photographies de chantiers de construction pour explorer comment les structures de pouvoir coloniales ont influencé les pratiques de construction, l’exploitation de la main-d’œuvre et la représentation des travailleurs et des matériaux indigènes.
  • Analyse critique discursive : les éléments textuels contenus dans les photographies de chantier et qui les accompagnent, tels que les légendes, les publicités et les articles, peuvent révéler les récits qui ont façonné la perception (publique) des projets de construction et des conditions de travail.
  • Analyse des réseaux : l’étude des relations et des interactions entre les acteurs de la construction permet de mettre en évidence les réseaux sociaux et économiques qui sous-tendent les activités de construction.
  • Histoire environnementale : les photographies révèlent comment les chantiers de construction ont modifié les paysages, affecté les écosystèmes locaux et contribué aux changements environnementaux urbains.
    En adoptant des approches innovantes, ce numéro spécial vise à fournir une compréhension complète et nuancée de la nature multiforme de la photographie de chantier. L’objectif est de révéler son potentiel à informer un large éventail d’enquêtes et d’interprétations académiques, en offrant de nouvelles perspectives sur les pratiques de construction historiques et contemporaines.
    Comment proposer une contribution (résumé)
    Les propositions doivent inclure une titre et un résumé de 2,500 signes environ, ainsi que les coordonnées de l’auteur (nom, position, affiliation institutionnelle, e-mail et adresse postale). Les propositions seront envoyées à info@abch.be et à rcarvais@noos.fr, avant le 15 décembre

Les textes peuvent être rédigés en une des langues suivantes: français, anglais, espagnol, portugais, allemand ou portugais.
Pour ce qui concerne la longueur, les articles complets comptent entre 30,000 et 50,000 signes. Les propositions seront sélectionnées par les rédacteurs du numéro thématique, tandis que les articles seront évalués par deux lecteurs désignés par le comité rédactionnel de Aedificare.

Calendrier :
15/12//2024 : Date limite de soumission des propositions
15/01/2025 : Notification de l’approbation de la proposition
15/06/2025 : Date limite de soumission de l’article complet
1/08/2025 : Envoi des commentaires des évaluateurs à l’auteur
31/08/2025 : Soumission de la version finale de l’article
Début 2026 : Publication du numéro
Références
Delhumeau, Gwenaël, ed. (1993). Le Béton en Représentation: La Mémoire Photographique De l’Entreprise Hennebique, 1890–1930. Paris: Hazan/Institut français de l’architecture.
Edwards, Elisabeth and Janice Hart (2004). Photographs Objects Histories. On the Materiality of Images. London: Routledge.
Goodman, Anna and Maura Lucking (2019). “Images Doing Work. Construction Photography at the Tuskegee Institute and Black Mountain College”. Journal of Architectural Education 73 (2), 241-250.
Leblanc, Charlotte (2018). « Une Campagne Photographique Pour Le Chantier de l’Opéra Garnier. » In L’art Du Chantier: Construire Et Démolir Du XVI Au XXI Siecle, edited by Valérie Nègre, 152-55. Gand: Editions Snoeck.
Nègre, Valérie (2018). « Le Chantier En Représentation. » In L’art Du Chantier. Construire Et Démolir Du XVI Au XXI Siècle, edited by Valérie Nègre. Paris: Cité de l’Architecture & du Patrimoine.
Presland, Anthony (2023). Picturing Construction, Constructing Identities: The Photographic Archive of John Laing & Son Ltd. London, Unpublished PhD dissertation, The Bartlett School of Architecture.
Soulages, François and Angèle Ferrere, eds. (2017). Esthétique de La Photographie Du Chantier. Paris: L’Harmattan, 2017.
Van De Vijver, Dirk (2018). « Victor Horta and building site photography,” In 6ICCH: Building Knowledge, Constructing Histories. Brussels, Taylor and Francis.