La préfabrication dans la construction scolaire en France (1951-1973)
L’industrialisation du bâtiment : le cas de la préfabrication dans la construction scolaire en France (1951-1973)
Par Aleyda Resendiz-Vasquez,
Thèse de doctorat en Histoire des techniques et de l’environnement soutenue en 2010 au Cnam (Paris), dans le cadre de l’Ecole doctorale des arts et métiers (Paris) en partenariat avec le Centre d’histoire des techniques et de l’environnement.
Sous la direction d’André Guillerme
Jury : André Guillerme, Sabine Barles, Anne-Marie Châtelet (présidente, rapporteur), Hélène Varcher (rapporteur, Valérie Nègre, Jean-Luc Salagnac
La thèse porte sur le rapport entre industrialisation du bâtiment et préfabrication dans la construction scolaire en France. Cette relation suggère de comprendre les interactions de la pensée technique et de la politique publique avec l’organisation des processus de production. La période d’étude s’étend de 1951, premier témoin d’une politique industrialiste des plans d’équipement scolaire, à 1973 année de remise en cause de ce type de construction. Durant cette période l’industrialisation du bâtiment est considérée comme la seule solution pour répondre à une construction massive, moins chère et plus rapide. Dès lors, la trajectoire technologique de la préfabrication se subdivise en deux périodes, dévoilant la séparation de la conception technique (centralisée par la DESUS) de la réalisation (représentée par les procédés constructifs). Dans la première période (1951-1962), les architectes sont les auteurs des projets, dans la deuxième (1964-1973) ce sont les procédés les manifestations visibles. Ce parcours met donc en exergue deux logiques opposées : série et volume d’une part, diversité et flexibilité, d’autre part. Le croisement de sources diverses (revues, archives, documentation technique…) révèlent le rapport des différentes acteurs : architectes (de conception et d’opération), concepteurs-éducateurs, industriels entrepreneurs, maîtres d’ouvrage ministériels et ordonnateurs secondaires (contrôle technique). Cette recherche contribue ainsi à l’histoire de la préfabrication et de ses développements. Le bâtiment scolaire représente un excellent échantillon de cette période de maturité de l’industrialisation du bâtiment, postérieure à la Seconde Guerre mondiale lorsque la préfabrication faisait ses preuves.