probably 1700-50

L’État en scènes. Théâtres, opéras, salles de spectacles du XVIe au XIXe siècle

« L’État en scènes. Théâtres, opéras, salles de spectacles du XVIe au XIXe siècle. Aspects historiques, politiques et juridiques »

 

Le Centre de droit privé et de sciences criminelles d’Amiens, le Centre de théorie et analyse du droit (CNRS – Université de Paris Ouest Nanterre-La Défense) et le Centre universitaire de recherches sur l’action publique et le politique (CNRS – Université de Picardie – Jules-Vernes) organisent un colloque international sur le thème : « L’État en scènes. Théâtres, opéras, salles de spectacles du XVIe au XIXe siècle. Aspects historiques, politiques et juridiques » qui se déroulera des 14 au 16 juin aux Logis du Roy, à Amiens.

Vous trouverez en pièce jointe l’appel à communication qui vous permettra de saisir les intentions des organisateurs.

Pourquoi et comment le pouvoir s’est-il intéressé aux spectacles de théâtre ou d’opéra, sans pour autant parler d’Etat-Spectacle ? Comment les différents régimes politiques (royauté, empire, république), entre les XVIe et XIXe siècles, se sont-ils appropriés ou ont-ils rejetés les manifestations culturelles ? Trois axes d’approche de ces questions sont proposées :

–          la première en rapport avec la matérialité des lieux de spectacles. Construire un théâtre nécessite-t-il une stratégie particulière ou procède-t-il d’une démarche constructive ordinaire ? La volonté du maître d’ouvrage (Etat ou cités) se manifeste-t-elle dans des programmes prévisionnels dans lesquels les contributions financières sont organisées. Sur le plan matériel, fait-on davantage appel à des innovations techniques pour accroître le plaisir du public (confort des sens) et lui assurer une meilleur sécurité (contre l’incendie) ? Comment sont choisi les architectes et les entrepreneurs de ces chantiers ? Une fois le chantier terminé, comment se gère l’entretien du bâtiment ?

–          le fonctionnement des salles est-il géré selon un processus réglementaire et policier préalable ? Selon quelles modalités juridiques, financières (subventions privées, publiques), les lieux de spectacles sont-ils administrés ? Quel est le statut des comédiens ? L’Etat contrôle-t-il le fonctionnement des théâtres ou autres salles de spectacle ? Exerce-t-il une surveillance quelconque à leur égard ? Quel régime politique s’avère le plus contraignant dans leur gestion ? Les administrations culturelles sont-elles gérées selon les règles communes à toute administration ?

–          la programmation dépend-elle toujours de l’administration du théâtre ou doit-elle convenir au politique en charge des affaires ? Les choix culturels sous-tendent-ils des velléités de propagande ou la libre pensée, voire l’opposition au régime en place ? Dans quelles mesures la programmation accompagnent-elles les moments politiques ? Suscite-elle des controverses dans la presse, voire des réactions vives du public ? Jusqu’où la censure parvient – elle à calmer ou à envenimer les esprits ? Comment et par quel canal la programmation se diffuse-t-elle en province ? Quels sont les publics des spectacles vivants ? Ces derniers ne sont-ils réservés qu’à une certaine élite ?

Cet appel devrait pouvoir intéresser une large communauté scientifique : historiens du droit, historiens de l’art (architecture et construction), historiens des lettres, politistes, sociologues, etc.

Les organisateurs souhaitent des propositions en provenance de l’ensemble de l’Europe, à visée comparatiste et pluridisciplinaire. Celles-ci doivent nous parvenir avant le 1er juin 2016, sous forme d’une présentation succincte avec son titre, indiquant précisément les sources qui assoiront la démonstration (2500 signes maximum, espaces compris), accompagné d’un court curriculum vitae de son auteur.

Les actes seront publiés aux éditions Lextenso.

Robert Carvais

Cédric Glineur

Sophie Sédillot