XXVE séminaire d’histoire de l’art vénitien : Les pierres de Venise

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XXVE SÉMINAIRE D’HISTOIRE DE L’ART VÉNITIEN – ECOLE DU LOUVRE / ISTITUTO VENETO
XXV SEMINARIO DI STORIA DELL’ARTE VENETA

LES PIERRES DE VENISE / PIETRE DI VENEZIA

Venise, du 23 juin au 29 juin 2O22
Venezia, dal 23 giugno al 29 giugno 2O22

Argumentaire du séminaire :
Née modestement de la rencontre du sable et de l’eau, Venise a crû, en un miracle, jusqu’à devenir au fil du temps « le plus prodigieux événement urbanistique existant sur terre » (Le Corbusier). Cet essaim d’édifices posés en îlots compose aussi un mirage de pierre tant la cité de bâtisseurs s’est heurtée à l’éloignement de toute bonne carrière de pierre, obligeant à recourir à la pierre plutôt en parement sur des structures de briques, et à se tourner naturellement vers le remploi de pierres d’anciens monuments. Etudier les Pierres de Venise (1851), c’est donc revenir sur l’histoire d’un défi constructif et architectural, depuis la quête et l’acheminement des matériaux, des ruines d’Altino aux carrières d’Istrie, et l’organisation des métiers lapidaires (tagiapiera, scultori, terrazzieri), jusqu’à la réalisation des façades, ponts, puits, margelles, escaliers… Ce défi est toujours celui actuel de la conservation et restauration et passe nécessairement, comme le rappela la Charte de Venise (1965), par la permanence de l’entretien, faisant de la cité le lieu de réflexion paradigmatique sur le passé et l’avenir du patrimoine bâti. Dans la Sérénissime, John Ruskin vit aussi une « école de l’incrustation », où la luminosité de la pierre d’Istrie, idiomatique depuis le XIIIe siècle, se conjugue à l’enchantement coloré (rosso di Verona, serpentine, jusqu’au terrazzo). Mais, au-delà du décor, des mosaïques de pavement de San Marco, des métamorphoses en épines et tendres floraisons gothiques, les pierres de Venise sont aussi le lieu où s’inscrit par la sculpture l’histoire de la ville, des chapiteaux du Palais des doges ou des autels des Lombardo aux stèles des grands hommes. De l’histoire matérielle et artistique à l’historiographie, le séminaire s’attachera à comprendre comment les pierres ruskiniennes ont contribué à forger le mythe de Venise, mythe dont l’histoire de la photographie a su saisir, par-delà les clichés, la poésie singulière.

Nata semplicemente dall’incontro di sabbia e acqua, Venezia è cresciuta come in un miracolo fino a diventare nel tempo “il più prodigioso evento urbanistico esistente sulla terra” (Le Corbusier). Questo brulicare di edifici suddivisi in isolotti costituisce anche un miraggio di pietra in quanto la città dei costruttori si è dovuta scontrare con la distanza da ogni buona cava di pietra, costringendo a ricorrere alla pietra come rivestimento di strutture in laterizio, e a riutilizzare naturalmente pietre tratte da monumenti antichi. Studiare le Pietre di Venezia (1851) significa dunque ripercorrere la storia di una sfida costruttiva e architettonica, dalla ricerca e trasporto dei materiali, dalle rovine di Altino alle cave d’Istria, e l’organizzazione delle professioni lapidarie (tagiapiera, scultori, terrazzieri), fino alla realizzazione di facciate, ponti, pozzi, vere da pozzo, scale… Questa sfida, sempre attuale, riguarda la conservazione e il restauro, e passa necessariamente, come ha ricordato la Carta di Venezia (1965), attraverso la manutenzione continua, facendo della città il luogo di riflessione paradigmatico sul passato e sul futuro del patrimonio edificato. Nella Serenissima, John Ruskin vide anche una « scuola di intarsi », dove la luminosità della pietra istriana, idiomatica dal 13mo secolo, si combina con il colorato incanto (rosso di Verona, serpentina, fino al terrazzo). Ma, al di là della decorazione, dei mosaici del pavimento di San Marco, delle metamorfosi in spine e tenere fioriture gotiche, le pietre di Venezia sono anche il luogo dove la storia della città è scritta attraverso la scultura, dai capitelli del Palazzo ducale o dagli altari dei Lombardo alle stele dei grandi uomini. Dalla storia materiale e artistica alla storiografia, il seminario si concentrerà sulla comprensione di come le pietre di Ruskin abbiano contribuito a forgiare il mito di Venezia, un mito la cui storia della fotografia ha catturato, al di là dei cliché, la poesia unica.

Programmation et organisation. Programma e organizzazione :

École du Louvre / Istituto Veneto di Scienze, Lettere ed Arti

Coordination scientifique :

Natacha Pernac, Ecole du Louvre

Giovanna Palandri, Istituto Veneto

Organisation pratique :

Delphine Cayrel, Ecole du Louvre

Laura Padoan, Istituto Veneto

Format du séminaire et candidature :

Le programme intègre conférences de spécialistes internationaux et visites : il combine histoire de l’architecture, de la sculpture, de la restauration, des techniques, de la photographie, historiographie, histoire sociale…

Le séminaire s’adresse aux étudiants en histoire de l’art de second et troisième cycles des institutions françaises et étrangères. Il se déroule indifféremment en français et en italien. Le droit d’inscription est de 180 euros.

Les candidatures devront être soumises en ligne, avant le 21 avril 2022, via le formulaire disponible sur le site :

http://www.ecoledulouvre.fr/international/seminaires-internationaux/venise
Renseignements. Informazioni :

École du Louvre.

Palais du Louvre. Porte Jaujard. Place du Carrousel. 75001 Paris-Fr

Téléphone : +33(0)1.55.35.18.52.

Mél. : international@ecoledulouvre.fr

Istituto Veneto di Scienze, Lettere ed Arti.

Palazzo Loredan. Campo Santo Stefano. 2945. I-30124 Venezia

Telefono: +39.041.240.77.11.

E-mail: laura.padoan@istitutoveneto.it

Site internet : http://www.ecoledulouvre.fr/international/seminaires-internationaux/venise